Nous faisons escale dans le petit village de Nome avant la grande traversée de la mer de Bering. Le J. E. Bernier II n'a pas pu accoster à Savooga dans l'île Saint-Lawrence à cause de la mer houleuse et des vagues déferlantes sur la rive. Après l'escale ratée de Savooga, nous nous sommes rendu à Saint-Paul dans l'archipel des Pribiloff. De Saint-Paul, on a mis le cap sur l'archipel des Aléoutiennes. Après quatre jours de dérive dans la brume, nous sommes en vue des Aléoutiennes, mais beaucoup plus à l'Est que prévu. Au lieu de mettre le cap à l'Ouest, nous nous sommes risqués dans le détroit le plus près, celui de False Pass. C'est le passage entre la mer de Béring et l'océan Pacifique le plus à l'Est et le plus étroit de l'archipel des Aléoutiennes. Son nom vient du fait que les courants de marée peuvent y atteindre jusqu'à dix noeuds, une vitesse supérieure à notre vitesse de croisière. On a attendu le bon courant de marée, on s’est lancé et l’on s’est retrouvé dans le golfe de l'Alaska à la vitesse de l'éclair. Le J. E. Bernier II a ensuite fait escale à l'île Semidi, Kodiak, Seward, Glacier Bay, Juneau, Petersburg, Wrangell et Prince Rupert. Le J. E. Bernier II a terminé sa troisième saison de navigation le 15 octobre 1978 dans la marina du Royal Yatch Club de Vancouver.
Au large du village de Savoonga de l'île Saint-Lawrence dans la mer de Béring, il a été impossible d'approcher la rive à cause des vagues de deux à trois mètres. On a tenté une sortie en pneumatique et on a chaviré en accostant. | Après l'escale ratée de Savooga, nous nous sommes rendu à Saint-Paul dans l'archipel des Pribiloff. Des marsouins de Dall nous ont suivis durant plusieurs jours. | Réal Bouvier à la barre extérieure, après avoir franchi le détroit de False Pass qui sépare la mer de Béring de l'océan Pacifique. | |||||
Quelques heures d'arrêt à King Cove, un village situé sur le côté océan Pacifique de l'archipel des Aléoutiennes. | Ces îles perdues du golfe de l'Alaska ne sont pas habitées. On y trouve une prairie arctique dense indiquant un climat frais, venteux et humide. | Un arrêt technique à Seward, dans le golfe de l'Alaska, pour le ravitaillement et la détente avant la grande traversée du golfe de l'Alaska, jusqu'à la côte Ouest de la Colombie britannique. | |||||
La chance est au rendez-vous pour la traversée du golfe de l'Alaska. Bien connu pour ses tempêtes redoutables, on a du beau temps ensoleillé pendant presque toute la traversée. |
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Avant l'arrivée à Vancouver, le J. E. Bernier II revoit des glaciers dans le Parc de la baie des Glaciers, en Alaska. | James Gray se prépare à filmer le J. E. Bernier II naviguant dans la glace. | ||||
La baie des Glaciers est la dernière occasion pour filmer et photographier le J. E. Bernier II naviguant dans la glace. | Le front du glacier semble bien ancré au fond de la baie car il est remarquablement silencieux et inactif, comparativement au glacier Eqip observé au Groenland l'année précédente. | D'un geste familier, Réal hisse la grande voile du J. E. Bernier II, quelques heures avant l'arrivée à Vancouver. | |||||
Il y a une étonnante densité de bateaux près de l'entrée du port. On ne sait pas encore que s'est une escorte qui attend notre arrivée dans le port de Vancouver. On a va bientôt ramassé en vitesse le linge étendu à sécher. | L'arrivée à Vancouver nous a un peu pris par surprise. Pas lavé, pas rasé et habillé de linge frippé nous avions l'air d'aventuriers revenant d'une terre inconnue. | Le 15 octobre 1978, le J. E. Bernier II accoste au quai de la marina du Royal Yatch Club de Vancouver. |